chercheurs

Chercheur/Assistant-Vacataire

Email:raymondndione@yahoo.fr

Thémes de Recherche: Pesticides et Biopesticides (Entomologie (Moustiques)/ Histopathologie)

• Thése : 2008
• Titre : Biocontrôle des larves de moustique Culex quinquefasciatus Say 1823, Aedes aegypti Linnaeus 1762, Anopheles gambiae s.l. Giles 1902 (Dipera : Culicidae) par des produits de neem (Azadirachta indica, A. Juss) : études de la sensibilité et de l’histopathologie.
• Résumé : Dans la recherche de méthodes alternatives à la lutte chimique qui présentent plusieurs inconvénients (résistances, résidus toxiques, coûts élévés), l’utilisation de biopesticides comme le neem (Azadirachta indica, A. Juss) commence de plus en plus à être développée.
  C’est dans ce contexte, que nous avons entrepris d’étudier la toxicité des produits de neem (Azadirachta indica, A. Juss) sur des larves de Culex quinquefasciatus, Aedes aegypti et Anopheles gambiae s.l. d’une part et d’autre part de montrer comment au niveau tissulaire, cellulaire le neem agit pour entraîner la mort de la larve.
  Pour atteindre ces objectifs, 50 larves de chaque espèce sont comparées et mises dans chacun des 5 bocaux (10 x 10 x 7 cm). Puis ces larves sont traitées avec des concentrations croissantes en Suneem, Huile de neem formulée et Poudre de neem. Deux témoins sont utilisés : un témoin-blanc (eau-distillée) et un témoin-solvant. Les effets histopathologiques sont révélés par les observations aux microscopes photonique et électronique.
  Les concentrations létales en azadirachtine à l’origine de 50% de la mortalité (CL 50) des larves de stade 3 d’Aedes aegypti traitées avec du Suneem 1%, de l’huile de neem formulée 1% et de la Poudre de neem 0, 3% sont respectivement de l’ordre de 2 mg/l (après 24 heures), 8 mg/l (après 24 heures) et 3 mg/l (après 120 heures). Par contre les concentrations qui entraînent 90% sont de l’ordre de 6 mg/l (après 24 heures : Suneem), de 4 mg/l (après 72 heures : Huile de neem formulée), de 15 mg/l (après 48 heures : Poudre de neem). Les larves de stade 3 d’Anopheles gambiae s.l. accusent des mortalités de 50% à des concentrations létales en azadirachtine du Suneem 1%, de l’Huile de neem formulée 1% et de la Poudre de neem 0,3% respectivement de l’ordre de 2mg/l (après 24 heures), de 2 mg/l (après 24 heures) et 9 mg/l (après 144 heures). Les concentrations létales 90 sont pour Anopheles gambiae s.l. de l’ordre de 8mg/l (après 72 heures : Suneem), 10 mg/l (après 24 heures : huile de neem formulée) et 15 mg/l (après 144 heures : Poudre de neem). Et enfin celles de stade 3 du Culex quinquefasciatus meurent à 50% à des concentrations en azadirachtine du Suneem 1%, de l’Huile de neem formulée 1% et de la Poudre de neem 0,3% respectivement de l’ordre de 2mg/l (après 24 heures), 2mg/l (après 72 heures) et 15 mg/l (après 72 heures). Par contre à 90%, les larves de Culex quinquefasciatus meurent à 4 mg/l (après 96 heures : Suneem), 10 mg/l (96 heures : huile de neem formulée) et 8 mg/l (après 160 heures : Poudre de neem). Ces résultats laissent apparaître que Culex quinquefasciatus est sensible qu’Anopheles gambiae s.l. et Aedes aegypti. En termes de toxicité, le Suneem est plus toxique suivi de l’huile de neem formulée et de la poudre de neem. Les observations faites aux microscopes photonique et électronique montrent des cellules épithéliales intestinales nécrosées. Ces dernières surviennent à la suite d’une destruction de la membrane péritrophique, d’une lyse des microvillosités de la bordure en brosse, des dommages de certains élèments cellulaires (réticulum endoplasmique, mitochondries), une désorganisation de la chromatine du noyau. Tout ceci entraîne la mort de la larve.
  Forts de ces résultats, nous pouvons dire que le neem est efficace dans la lutte contre les larves de moustique et pourrait bien être utilisé comme alternative à la lutte chimique.

• Mots-clés : neem (Azadirachta indica, A. Juss), Culex quinquefasciatus, Aedes aegypti, Anopheles gambiae s.l., traitement, dose létale 50 (DL 50), toxique, sensibilité, nécroses cellulaires.

• DEA: 2004
• Titre: Etude de l’efficacité larvicide des extraits du neem (Azadirachta indica A. JUSS)  contre les moustiques du genre Culex quinquefasciatus.
  
• Résumé: Les extraits de végétaux ayant des propriétés insecticides, en particulier les extraits d’Azadirachta indica, constituent à présent une alternative aux pesticides chimiques classiques qui, malgré leur toxicité, continuent encore d’être utilisé.   

  Cette étude a pour objectif d’apporter une contribution à l’étude de l’efficacité des extraits de neem. Nous avons réalisé des traitements sur les  larves et nymphes de Culex quinquefasciatus par les extraits de neem et le fénitrothion. Nos résultats  ont montré qu’avec des doses faibles et pendant une courte durée (2.5 10-3g/l après 24 heures pour l’huile de neem pure et 0.084 10-3g/l après 24 heures pour l’huile de neem enrichie), les extraits liquides du neem utilisés ont tué totalement (100%) les larves de Culex quinquefasciatus. Cette mortalité due aux huiles de neem est causée par la présence de l’azadirachtine, la propriété asphyxiante de l’huile à la surface de l’eau mais aussi par le solvant utilisé. Par contre la Poudre du neem (P.N.) s’est révélée moins toxique que les huiles de neem. Elle a entraîné une D.L.100 à 48 10-3g/l après 120 heures. Cette efficacité lente de la Poudre de neem  est due à la libération lente et progressive de la matiére active (l’azadirachtine) dans l’eau. Le traitement avec le Fénitrothion a montré une mortalité de 90% à 3.04 10-3g/l en 24 heures. On note en plus l’apparition de nymphes qui évoluent en adultes dans toutes les concentrations utilisées. Comparativement, on note une D.L.50 contre le rat à 0.87g/kg. Cette inefficacité du fénitrothion s’explique par les résistances qu’ont développé les moustiques contre les pesticides chimiques. En outre, l’étude histopathologique au microscope photonique des larves et nymphes de Culex quinquefasciatus traitées on montré :

• des modifications cellulaires avec hypertrophie des cellules épithéliales de     l’intestin et du caecum gastrique ;

• des destructions de cellules avec rejets de matériels dans les lumiéres instestinales et gastriques.

• une disparition du tissu adipeux.

• Mots-clés : neem (Azadirachta indica, A. Juss), Culex quinquefasciatus, Aedes aegypti, Anopheles gambiae s.l., traitement, dose létale 50 (DL 50), toxique, sensibilité, nécroses cellulaires.